• "Quoi qu'on en dise, c'est au visage qu'il faut regarder les Hommes, mais il ne faut pas prendre leur masque pour leur visage."

     

    Nous portons tous un masque. Qu'il soit grand ou petit, beau ou moins beau, réaliste ou irréaliste. Mais tous les masques on un point commun : Ils ont le même but et la même raison d'être.

    Nous savons tous que certain d'entre nous n'agirons pas de la même manière face à une situation donnée si les protagonistes de cette situation ne sont pas les mêmes. D'autres agirons de la même manière restant fidèles à leurs principes, même si cela déplait. Pourtant nous pouvons constater que cela est loin de déplaire : Ces personnes ont souvent plusieurs autres personnes derrière eux adhérant à leurs principes ; et provoquent bien souvent l'admiration des personnes n'y adhérant pas.

    Un masque est donc une image de nous même, plus ou moins travaillée que l'on montre aux autres. Combien de personnes vivant un malheurs, on montrées que tout allaient bien ? Combien de fois avons nous dissimulé nos défauts, et mit l'accent sur nos qualités ? Combien de faux sourires et de faux semblant ?

    La raison de porter un (ou même plusieurs) masque est la même pour tous, et nous pouvons la trouver en faisant la corrélation entre les deux catégories de personnes citées plus haut : La première essaye de plaire à tout le monde, en changeant ou en adaptant son comportement selon les personnes qu'elle côtoie ; la seconde garde le même comportement, tout en sachant pertinemment que cela plaira à la majorité. Nous essayons tous de plaire. Les masques que nous portons nous protègent de l'éventuel rejet des autres si nous montrerions notre vrai visage. Et pour arriver à ce fait, il est donc nécessaire d'avoir une part de superficialité dans notre comportement, de travailler plus la forme que le fond, car c'est la forme que nous montrons en premier lieu au monde (Et certain porte un masque tellement grand qu'ils ne montrerons jamais leur fond, ceci toujours dans le but de se protéger).

    L'exemple type de la superficialité est le fait de prendre soin de sont apparence. Certain me diront que si nous prenons soin de notre apparence c'est pour nous et non pour les autres. Pourtant je ne pense pas que ces personnes, si ils étaient seules sur une ile déserte, perdraient leur temps à se coiffer, se maquiller, et choisir le bon assortiment de vêtement. Ici je ne parle pas de l'hygiène, nous aimons tous être propre et se sentir propre, même si certain pousse cela à l'extrême. Je parle d'apparences. Si nous aimons nous faire beau ce n'est pas pour nous, du moins pas directement, mais bien pour les autres. Je dis pas directement car le fait de plaire au autres à pour raison de nous plaire à nous même indirectement : C'est à travers le regard des autres que nous nous trouvons beau ou moche, et cela nous fait forcement plaisir lorsque l'on nous trouve beau. L'image que les autres nous renvoient de nous même est importante, et cela nous blesse lorsque cette image est mauvaise, et nous rend joyeux lorsqu'elle plait. Nous somme donc tous superficiel, à un à niveau plus ou moins important, car nous prenons tous soin de notre apparence, et de ce fait, de ce que nous transmettons aux autres. Cette superficialité physique s'accompagne donc forcement d'une superficialité psychique, aussi bien dans les choix de nos actes que dans la facons de nous exprimer, puisque travailler notre image physique ne suffit pas du fait que nous interagissons les uns avec les autres. Exemple avec ce que disait Jules Renard sur la charité : "La charité c'est l'hypocrisie qui donne dix sous d'attention, pour recevoir vingt francs de gratitude." ; pour la même raison que se faire beau afin de plaire pour recevoir une bonne image de nous même, si nous sommes généreux c'est également pour plaire et se plaire par conséquent.

    Nous ne montrons donc pas qui nous sommes réellement, du moins pas à la très grande majorité des gens. Le fait de nous cacher sous un masque traduit alors une espèce de mensonge que nous disons quotidiennement et perpétuellement au gens, afin qu'ils pensent que nous sommes ce que nous ne sommes pas en réalité, et ceci pour qu'il nous aiment. Un des synonymes du mensonge est l'hypocrisie, nous sommes par conséquent tous hypocrite à des degrés diffèrents. Nous faisons les choses par rapport aux autres, pour nous apporter leur gratitude, leur satisfaction et leur amour ; et non par rapport à ce que nous sommes au fond de nous. Et comme tout le monde cherche à plaire à tout le monde sur les mêmes critères, notre culture a fait de nous des individus parfaitement identiques, portant des masques plus ou moins differents pour ressembler à la même chose.

    Ne serait-il pourtant pas mieux d'être soit-même, et d'etre aimé pour ceq ue nous sommes ? Car le personnes qui nous aiment, n'aiment en réalité que ce que nous leur montrons, c'est à dire une image qui n'est pas nous. Et lorsque l'on nous aime pour cette image, pour ce que nous ne sommes pas, il devient impossible de s'en débarrasser par peur de perdre ce que l'on a, au final, même pas acquit. Et quel lourd fardeau...

    Pourtant cette hypocrisie qui a embrasée le monde au point de donner un masque à la planète elle même, n'est pas dans la nature de l'Homme. Un bébé lorsqu'il vient au monde, est comme un disque dur vierge qui se remplira au fur et à mesure de son développement par ce qui compose sont environnement sociale et physique, et sa psychologie se déterminera par rapport à cela. Le livre "Les enfants sauvages" de Lucien Malson montre concrètement ce phénomène : Cela parle d'enfants élevés par des animaux comme des ours, des moutons ou des loups ; ces enfants sont dépourvu d'humanité dans le sens comportementale, et n'ont d'humain que leur corps et leur capacité d'apprentissage. En d'autre mots, un enfants élevé par des ours sera psychologiquement un ours ; par des loups, un loup etc... Un enfant ne nait pas hypocrite, il apprend à l'être. D'ailleurs il n'est pas rare de voir un enfant dire des choses qu'il ne devrait pas dire, et cela parce qu'il ne comprend pas encore l'intérêt de porter un masque. Par conséquent, les enfants ont encore à bas age la sincérité naturelle propre à l'Homme.

     

    "Le bonheur ? C'est vivre dans la réalité et ne pas porter de masque."

     


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