• Trouble de la personnalité Dépressive.

    Etat caractérisé par une perturbation de l'humeur dans le sens négatif, entrainant des perturbations constatables. Il est nécessaire de différencier les accès dépressifs et l’état dépressif chronique, appelé dysthymie. Il y a une part héréditaire dans l'état dépressif ; de même, s’il y a des dépressifs dans l'entourage, cela aura une influence sur le comportement, par mimétisme et introjection.

    Symptomes :

    - Somatiques : troubles du sommeil, agitation, perte ou prise de poids, perte importante de l'énergie,
      asthénie générale, baisse de la sexualité.
    - Psychiques : tristesse, dévalorisation de soi ou culpabilité excessive, perte d'intérêt pour les activités
      usuelles ou les loisirs, pensées récurrentes de mort ou de suicide, diminution importante de l'aptitude à
      penser, à se souvenir, à imaginer ; crises de larmes, regrette le passé ; chez les enfants, crises de colère.

     

    Personnalité :

    Humeur dépressive quasiment tous les jours et toute la journée.
    Anhédonie (Désintérêt de tout).
    Anorexie ou boulimie.
    Léthargie.

     

    Mécanismes de défense principaux :

    Inaction
    Laisser-aller
    Culpabilité

     

    Schémas précoces d'inadaptations :

    Origine familiale dévalorisante et/ou culpabilisante, en plus d'une prédisposition biologique. La personnalité dépressive se forme à peu près à tous les schémas précoces.

    Abandon/Instabilité : "Je t'en supplie, ne me quitte pas !"
    Manque de stabilité ou de fiabilité, ou absence des personnes "importantes" (Parents) perçue par l'enfant. 

    Méfiance/Abus : "Je ne peux pas te faire confiance."
    Souffrance perçue par l'enfant comme intentionnelle ou résultant de négligence extrême et injustifiable. Sentiment d'être constamment défavorisé par rapport aux autres.

    Carence affective : "Mes besoins d’affection ne seront jamais comblés !"
    Manque d'apports affectifs, ou manque d’empathie, ou manque de protection perçus par l'enfant.

    Exclusion : "Je me sens à part !"
    Le sentiment d'être isolé, différent des autres et de ne faire partie d’aucun groupe. Peut découler d’une réelle différence de la famille au plan de la race, de l'ethnie, de la religion, du rang social, du niveau d'éducation, de la richesse matérielle, des habitudes familiales, des traditions, des coutumes, de la langue, ou d'un trouble mental tel que l'alcoolisme ou la schizophrénie.

    Dépendance/Incompétence : "Je ne peux pas me débrouiller tout seul !"
    Famille étouffante où l’enfant est surprotégé, la confiance en soi est sapée et les relations en dehors de la famille ne sont pas encouragées. Ce qui entraîne un déficit d'apprentissage des compétences sociales. Ou des parents négligents dont les enfants sont livrés à eux-mêmes et sont forcés à une autonomie prématurée, ce qui entraîne une contre-dépendance.

    Peur d'événements évitables/Négativité : "La catastrophe est imminente !" 
    Croit que tout va tourner au pire. Prise en considération fréquente et persistante de tous les aspects négatifs de la vie : souffrance, mort, conflit, culpabilité, ressentiment, problèmes non-résolus, erreurs possibles, qui s’accompagnent d’un déni des aspects positifs et optimistes.

    Imperfection/Honte : "Je ne vaux rien !"
    Enfant, vous ne vous sentiez pas digne d'être aimé et respecté ; l'un de vos parents, ou les deux, vous rejetait constamment : Le révéler entraînerait la perte de l'affection des autres.

    Echec : "Ma vie est un échec !"
    Issu de sentiments d'échec ressentis durant l'enfance face aux parents trop sévères, trop critiques ; face à la réussite trop valorisée d'un membre de la famille ; face à des parents trop indulgents qui n'ont pas appris à prendre des responsabilités.

    Assujettissement : "Je fais toujours ce que tu veux !"
    Comportement, expression des émotions, les décisions totalement soumis aux autres. Impression que ses propres désirs, opinions et sentiments ne comptent pas pour les autres. Presque toujours il y a l'existence d'une colère refoulée contre ceux auxquels on se soumet, provoquant des troubles de personnalité. L'origine familiale est à rechercher du côté d’une affection qui relève du conditionnel ; se sentir aimé, obtenir l’approbation de ses parents fait que l’enfant réprime ses tendances naturelles. Les besoins des parents passent avant les besoins de l'enfant.

    Idéaux exigeants : "Ce n’est jamais suffisant !"
    Destiné à éviter les critiques, ce qui amène une tension constante. Des règles rigides, importance du devoir. 

    Surprotection/Personnalité atrophiée : Attachement émotionnel excessif à une ou plusieurs personnes au détriment d’une adaptation sociale normale. Souvent croyance qu’au moins l’un des deux parents ne peut pas vivre sans lui. Doute de lui-même, de son identité.

    Survigilance et inhibition : Provient d'un amour conditionnel des parents, le succès ou quelque chose accompli à la perfection donnait droit à l’amour. Origine familiale typique : Sans joie, travail, devoir, perfectionnisme, obéïssance sont des considérations beaucoup plus importantes que bonheur, joie, détente. Souvent, pessimisme et anxiété sont apparents, tout pourrait s'effondrer si on ne se montre pas vigilant.

     

    Comment gérer les personnalités dépressives :

    - Etablir une relation pseudo-symbiotique, en attirant, par des questions, l'attention du patient sur du
      positif.
    - Laisser parler le patient sans l'interrompre.
    - L'amener à penser, à réfléchir à des activités agréables, à sa mesure.
    - Dans toutes les étapes, encourager les progrès que la personne réalise, ce qui lui permettra d'aller vers
      l'activité.
    - L'inciter à consulter.

     

    A ne pas faire :

    Ne pas lui dire de se secouer
    Ne pas lui faire la morale.
    Ne pas se laisser entraîner dans son marasme.

    La thérapie cognitivo-comportementale n'est pas uniquement focalisée sur la suppression du symptôme, mais porte sur les contingences de renforcement, le système cognitif, la place du symptôme dans l'histoire, permettant de dynamiser, l'être dans sa globalité pour qu’il sorte des réactions en chaîne et des déficits que le symptôme a entraînés pour lui-même et son environnement.


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